EN BREF
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Florent Meliand, éleveur de bovins viande à Saint-Ulphace dans la Sarthe, a transformé son exploitation en intégrant des pratiques écologiques visant à réduire son empreinte carbone. Après avoir abandonné la production laitière et élargi ses prairies, il a réussi à diminuer la consommation de carburant de 13 % par rapport à la moyenne régionale. En se concentrant sur une gestion durable, il a abaissé le chargement à l’hectare et a mis en place des pratiques d’élevage rigoureuses, dont la chasse aux animaux improductifs. Grâce à un suivi méticuleux de la reproduction et au travail sur la génétique, il vise à améliorer l’âge au premier vêlage tout en maîtrisant les coûts, ce qui lui permet de diminuer son impact environnemental tout en améliorant sa performance économique. Ses efforts en faveur d’un élevage durable lui ont permis d’obtenir des résultats significatifs, tant en termes d’économies que de réduction des émissions de CO2.
Le choix de l’élevage traditionnel, souvent synonyme de tradition et de savoir-faire, se transforme aujourd’hui face aux enjeux environnementaux contemporains. Parmi les acteurs de cette transition, un éleveur de Limousine met en avant des pratiques innovantes et durables afin de réduire son empreinte carbone. Ce parcours, fruit d’une réflexion sur l’impact de son métier sur la planète, illustre comment des gestes concrets peuvent faire la différence tout en préservant la qualité de vie et la rentabilité de l’exploitation.
Un tournant vers l’éco-responsabilité
À Saint-Ulphace, un éleveur de Limousine, Florent Meliand, a su identifier les leviers à actionner pour diminuer son impact environnemental. Son parcours a débuté par une remise en question de ses méthodes de production. Auparavant orienté vers la production laitière, il a pris la décision stratégique d’arrêter cette activité en 2016 pour se recentrer sur l’élevage de bovins viande. Cette démarche marque un changement significatif, non seulement pour la productivité de son exploitation mais aussi pour sa capacité à mettre en place des pratiques plus durables.
Extensification et réduction des charges
En prenant la décision de réduire ses cultures de céréales, Florent a allongé ses surfaces de prairies, ce qui lui a permis de diminuer ses charges de mécanisation et la consommation de gazole. Cela s’est traduit par une réduction de 13 % de sa consommation de carburant par rapport à la moyenne régionale. Cette extensification de son système d’élevage est donc un choix gagnant pour l’éleveur, tant sur le plan économique qu’environnemental.
Sa volonté de rendre son exploitation plus écologique a également favorisé l’échange avec d’autres agriculteurs via des systèmes de troc. Par exemple, Florent échange du fumier avec un céréalier de la région en contrepartie de paille, favorisant le recyclage des ressources et minimisant les coûts d’approvisionnement. Cela montre que des solutions collaboratives peuvent être mises en œuvre pour améliorer la durabilité à l’échelle locale.
Un suivi rigoureux pour améliorer les performances
Mais Florent n’en reste pas là. Conscient que l’implication dans des démarches éco-responsables suppose de réévaluer régulièrement ses pratiques, il a adopté un suivi rigoureux des performances de son exploitation. Grâce à une méthodologie appuyée par des experts, il parvient à maîtriser l’intervalle vêlage-vêlage (IVV), réduisant sa moyenne à moins de 368 jours. Cette démarche vise à atteindre un veau par vache chaque année, un objectif essentiel à la rentabilité de son exploitation.
Ce suivi s’applique également aux génisses, pour lesquelles il aspire à abaisser l’âge au premier vêlage. En améliorant la conduite de son cheptel, Florent vise à réduire le nombre d’animaux improductifs, ce qui constitue l’un de ses principaux leviers pour diminuer son empreinte carbone.
Importance de l’autonomie alimentaire
Dans un souci d’amélioration des performances environnementales, Florent Meliand s’efforce d’atteindre une autonomie alimentaire pour ses animaux. Cela passe par une gestion précise de la ration et la diversité de ses prairies, permettant aux vaches d’être alimentées principalement par l’herbe, ce qui est d’une grande importance pour limiter les rotations de cultures et donc l’usage de ressources extérieures.
Les apports de maïs sont réduits et orientés de manière réfléchie, afin de s’assurer que l’impact sur les émissions de gaz à effet de serre soit minimisé. En ayant prédominance de l’herbe sur ses surfaces de l’exploitation, il répond à un double objectif : mener un élevage d’une meilleure qualité sur le plan gustatif, tout en respectant son engagement environnemental.
Pratiques génétiques favorisant une viande de qualité
L’un des axes forts de la démarche de Florent réside dans le travail génétique qu’il met en place. En optimisant les caractéristiques de ses animaux, il parvient à améliorer la qualité du poids de carcasse de ses vaches de réforme. This not only translates into a higher economic return but also significantly reduces the carbon footprint per kilogram of meat produced.
En écho à ces pratiques innovantes, il est essentiel de souligner qu’un bon suivi de la reproduction et des performances animales influe directement sur l’empreinte écologique de l’exploitation. Florent scrute avec minutie l’état de santé de ses génisses, veillant à un développement homogène leur permettant d’atteindre des poids idéaux pour le premier vêlage.
Des résultats positifs et mesurables
Les efforts de Florent en matière de réduction de son empreinte carbone portent leurs fruits. Grâce à un diagnostic carbone réalisé sur son exploitation, il constate une émission de seulement 12,9 kg d’équivalent CO2 par kilo de viande vive, un chiffre en diminution de 9 % par rapport à la moyenne. Ce résultat témoigne du lien étroit entre rentabilité économique et prise de conscience des enjeux environnementaux.
Sa démarche s’inscrit donc dans les objectifs plus vastes de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur agricole. Florent illustre parfaitement comment un agriculteur peut, par une maîtrise rigoureuse de ses coûts et une approche collaborative avec ses pairs, faire évoluer ses pratiques pour mieux répondre aux défis environnementaux actuels.
Vers un avenir durable pour l’élevage
Avec des pratiques telles que la réduction de l’engraissement et une période de pâturage prolongée, Florent Meliand illustre le potentiel d’un élevage durable sur le long terme. Sa vision va au-delà de la simple rentabilité, intégrant une dimension environnementale à tous les niveaux de sa production.
Alors que le secteur de l’élevage se confronte aux critiques croissantes concernant son impact environnemental, des initiatives comme celle de Florent Meliand apparaissent comme des modèles à suivre. En diversifiant ses approches et en maintenant une communication ouverte avec ses pairs, il initie une dynamique collective qui pourrait inspirer bien d’autres éleveurs.
Conclusion inspirante
Dans un monde où les préoccupations écologiques prennent une place de plus en plus prépondérante, les récits d’éleveurs comme Florent Meliand sont essentiels. Ils démontrent qu’il est possible de conjuguer tradition et modernité, tout en engageant une démarche active de réduction des empreintes carbone. Chaque action, chaque choix compte, et ces récits inspirants peuvent encourager d’autres à suivre la voie de l’élevage durable.
Florent Meliand, éleveur de Limousines à Saint-Ulphace, témoigne de son parcours vers une agriculture éco-responsable. Ayant pris conscience de l’impact environnemental de l’élevage, il a entrepris des changements significatifs dans sa manière de travailler. La réduction de son empreinte carbone est devenue un objectif central de ses activités.
En 2016, lorsque Florent a arrêté la production laitière, il a décidé de transformer son exploitation en se concentrant sur la production de bovins viande. Grâce à cette nouvelle orientation, il a pu réduire les charges liées à la mécanisation et limiter la consommation de carburant. Résultat : une diminution de 13 % de sa consommation de gazole par rapport à la moyenne régionale.
Pour optimiser ses terres, il a étendu ses prairies, passant de 180 hectares à 150 hectares en surfaces herbagères. Cette stratégie a non seulement permis d’améliorer le bien-être animal, mais aussi de diminuer le chargement en unités de gros bovins (UGB) par hectare, passant de 1,7 à 1,4 UGB/ha, une approche qui contribue à une gestion plus respectueuse de l’environnement.
Florent a également mis en place un système de vêlages groupés en vue de maximiser l’efficacité de son cheptel. En réduisant le nombre d’animaux improductifs et en pratiquant l’insémination artificielle, il y a réussi à maîtriser son intervalle vêlage-vêlage, atteignant ainsi des performances supérieures à la moyenne régionale. Son engagement dans le suivi rigoureux de ses femelles a permis d’atteindre des objectifs de production > responsables, tout en préservant leur bien-être.
Dans le cadre de son diagnostic carbone réalisé dans le programme Cap2ER, il a constaté une nette amélioration : son exploitation émet désormais 12,9 kg d’équivalent CO2 par kilo de viande vive, soit 9 % de moins que la moyenne. Florent précise : « Tout ce que l’on a fait est arrivé parce qu’économiquement c’était intéressant. » Cette affirmation met en lumière l’harmonie entre rentabilité et pratiques durables.
Un autre aspect que Florent a intégré dans sa gestion est le suivi des jeunes femelles, ce qui facilite l’atteinte d’un premier vêlage précoce, visant à atteindre jusqu’à 30 % de vêlages à 24 mois. L’élevage de Limousines, axé sur la génétique et la maîtrise de la ration, lui a permis d’améliorer le poids des carcasses des vaches de réforme, ce qui se traduit également par une empreinte carbone réduite pour chaque kilo de viande produit.
En intégrant ces pratiques sur son exploitation, Florent Meliand montre que la transition vers un élevage moins carboné est non seulement réalisable, mais aussi bénéfique tant pour l’environnement que pour la viabilité économique de sa ferme. Son parcours inspire d’autres éleveurs à adopter des démarches similaires, prouvant ainsi que la passion et l’innovation sont des moteurs essentiels pour un élevage durable.